extrait de la revue "Radiofil" de mai 2019
Il était dans la logique des choses que l’armée s’intéresse à ce nouveau moyen de transmission inventé par Grahamm BELL,
je veux parler du téléphone.
Aussi des 1886, c'est-à-dire 10 ans après son invention, l’armée expérimente un appareil mis au point par COLSON. Celui-ci s'inspire fortement du système initial de Bell, c'est à dire, un micro magnétique en série avec une paire d'écouteurs.
< L'armée qui a pris concience de l'importance du téléphone dans ses transmissions, corrige plusieurs défauts signalés et met en service un nouveau modèle baptisé TM15-1 .
  Quelques années plus tard, l’artillerie adopte un système un peu similaire et plus performant mis au point conjointement par ROULEZ et le capitaine LEFEVRE.
Le dispositif est également composé d’un imposant micro plastron magnétique, de son cornet et d’une paire d’écouteurs avec jugulaire, le tout en série
sur le plan électrique.
La liaison entre les 2 appareils s’effectuait par un fil isolé à la gutta-percha avec retour par la terre.
Dans les années 1890/92, la cavalerie adopte un autre modèle composé d’une paire d écouteurs à manche et d’un micro à grenaille, ce qui implique une pile.
L’audition de ce fait se trouve améliorée. Par contre les écouteurs n’étant pas constamment sur les oreilles, l’appel se fait en utilisant une petite trompette à proximité du micro… auquel le correspondant répond par les mots « holla, holla « c’est ce que nous explique la notice d’utilisation, et oui, il y avait déjà un mode d’emploi à cette époque. La liaison se fait toujours par un fil et retour par la terre.
EN 1905/06, l'armée se restructue et regroupe ses moyens de transmission au sein du génie et de ce fait, en 1908 apparait un nouvel appareil nettement plus structuré et baptisé TM08. T comme téléphone et M comme militaire.
Il est composé d'une caisse en bois gainée de cuir, d'un combiné articulé (gain de place) et d'une capsule micro de rechange.
La pile baptisée TM1 la toue première d'une grande série est placée à l'extérieur dans une sacoche adjacente. Le raccordement à la ligne est similaire. A notter la présence d'un bouton d'appel, sorte de vibreur mécanique qui lors de son enfoncement, hache le courant de la pile et génère un bourdonemeznt dans l'écouteur du correspondant.
Certe il s'agit d'un progrès dont les limites apparaissent bien vite.
Aussi dès 1914 apparait un nouveau modèle référencé TM15 et surnommée TIMIMOUN , pour quelle raison, je l'ignore.
Constitué d'une caisse de taille plus importante en bois gainée de cuir. Ce modèle comporte une magnéto et donc une sonnerie connectée à l'ensemble par un petit cordon et donc tres vulnérable. Coté combiné, le micro devient fixe ce qui le rend moins fragile. Il comprend également un récepteur supplémentaire et la pile est intégrée. Par contre le raccordement est toujours sous forme d'un bornier à l'extrémité d'un cordon.
A noter la présence de 2 boutons, le premier est un bouton d'appel à vibreur ce qui lui permet d'être utilisé avec le modèle précédant. Le second bouton est un bouton de test qui insère la sonnerie en série dans la ligne et ainsi de vérifier sa continitué lors d'un appel.
Poid de l'appareil avec sa pile: 7KG, d'ou une pensée pour le sapeur qui trainait également un loud dévidoir de fil. Petite anecdote C'est à peu près à cette époque que lors de manoeuvres, le lieutenant DELAVIE est intrigué par un phénomène bizare, il perçoit faiblement la communication échangée entre 2 artilleurs également en manoeuvre. Professeur de science physique dans le civil, il réalise une expérience et place juste un écouteur entre 2 piquets de terre distants d'une centaine de mètres et perçoit la communication échangée entre 2 postes de campagne situées à proximité. Il venait de découvrir les courants telluriques.
Il fait remonter l'information à son état major et à compter de cette époque, l'utilisation du retour par la terre est interdit.
Durant cette période apparait également un autre problème, le manque de matériel. Aussi l'armée adopte un modèle civil le S.I.T 144 qui reprent les caractéristiques du TM15 mais format de pile différent...
Voyons maintenant coté civil. Dés 1910 Eurieult proposait à son catalogue un étonnant modèle ou le combiné était accroché.
En fait, dans une caisse assez loude, 9Kg sont regroupés une pile type Frry, une sonnerie, une magnéto et yous les composants d'un téléphone 1910 mural.
En 1918, Thomson propose à l'armée un modèle très particulier. Outre son combiné cornet et un récepteur supplémentaire, celui-ci est très léger (2Kg) et compacte, donc dépourvu de magnéto. La sonnerie a également disparue, remplacée par un vibreur.
l'appel reprend le principe du TIMMIMOUN ce qui rend l'ensemble peu performant. C'est la fin de la guerre et le modèle ne sera pas retenu.
C'est pouquoi des 1920, on retrouve au calalogue de la marque, une version améliorée qui permet les 2 systemes d'appel, magnéto ou vibré et donc idem en réception, sonnerie ou vibreur.
Le téléphone devient un outil et tous les constructeurs en proposent à leur catalogue. Ainsi S.I.T présente une version remaniée de son modèle 144 avec une sonnerie 2 timbres. A la suite de quoi les autres constructeurs embrayent mottement PERNET avec ce modèle ultra simple. A noter, tout comme dans le TM09 ou TM15, la presence d'une capàsule micro de rechange. A croire que c'est l'élément le pluss vulnérable... Revenons coté militaire, en 1927 apparait un nouveau modèle, le TM27, aucune évolution technique, le combiné et le récepteur sont de tupe 1910. A noter pour les collectionneurs, lis portent l'inscription: télégraphie militaire.
Cinq ans plus tard, il est remplacé par un nouveau modèle, le TM15 résolument plus <
A noter éalement dans ces 2 appareils l'apparition dans le couvercle, d'une table des analogies ou A est comme André et Y comme Yvonne. l'alphabet que l'on connait n'apparaitra qu'après la secone guerre.
En 1937 apparait une nouvelle version sous 2 reférences, TM37 ou TF PP2 . la caisse est en bakélite compressée, le combiné a évolué et c'est du costaud... Inovation majeurs, fini lespiles TM0 ou TM1, l'appareil est alimenté par 2 éléments de pile 1,5v qui de logent dans un compartiment étanche. Un inverseur permet un fonctionnement soit en poste à poste, mode BL, soit derrière un petit central genre BD71, mode BC.La pédale micro est alors inopérante.
En 1939 apparait un nouveau modèle, l' ATI . Ce qui surprend avec ce modèle outre l'ergonomie de sa caisse également en bakélite moulée et peut-être de forme un peu plus ergonomique. il ne peut fonctionner qu'en mode BL. Le combiné est de type 1924/34. Ce modèle sera peu utilisé et rapidement remplacé par l' AT2 qui lui fonctionne egalement en mode BC.
Par la suite, l'armée et même l'administration feront largement usage du célèbre EE-8 américain.